Mensualisation des taux d’usure
- Par Pauline Duhamel |
Décortiquons les répercussions de la fin de la mensualisation des taux d’usure, une mesure qui a récemment pris fin. Cette décision, annoncée par la Banque de France, suscite des interrogations quant à son impact sur les emprunteurs et le secteur immobilier dans son ensemble.
La fin de la mensualisation : un retour à la normalité trimestrielle
La mensualisation des taux d’usure, mise en place pour stimuler la production de crédits immobiliers, n’est plus d’actualité. Désormais, la mise à jour se fait tous les trimestres, similaire au fonctionnement précédent. Cependant, contrairement aux attentes, la production de crédits immobiliers a enregistré une baisse de 5 milliards d’euros par rapport à l’année précédente.

Impact sur les emprunteurs : rien à craindre
Les experts du crédit rassurent les emprunteurs en expliquant que la fin de la mensualisation des taux d’usure n’engendre pas de changement significatif pour eux. Les plafonds des taux d’usure ne s’appliquent pas en cas de stabilisation ou de baisse de taux d’intérêt. De plus, les banques, confrontées à une concurrence intense, ne se limitent pas strictement aux taux d’usure pour attirer la clientèle.
La relation avec la concurrence et le livret A gelé
Les taux moyens appliqués par les établissements de crédit ne s’éloignent pas des seuils d’usure, malgré la fin de la mensualisation. La mise à jour trimestrielle des taux d’usure correspond au délai nécessaire pour finaliser uns transaction immobilière (3 mois). Ce délai évite de pénaliser l’acheteur en cas de baisse rapide des taux d’emprunt. Par ailleurs, avec le taux du livret A gelé à 3% jusqu’en 2025, les banques peuvent estimer plus facilement leur coût de refinancement pour les prochains mois.
Pertinence de la méthode de calcul de taux d’usure
Les professionnels soulignent l’importance de la méthode de calcul des taux d’usure. Celle-ci devrait tenir compte du coût de la ressource entre le trimestre de référence et la date où le crédit est accordé. Une hausse sensible du coût de la ressource pourrait limiter l’octroi de prêts immobiliers, surtout lorsque les taux d’usure sont contraignants.

En résumé
La fin de la mensualisation des taux d’usure n’apporte pas de changements majeurs pour les emprunteurs. La situation actuelle du marché immobilier, la concurrence entre les banques et la méthode de calcul des taux d’usure sont des facteurs à prendre en considération dans cette transition vers une mise à jour trimestrielle.
![]() Pauline Duhamel | A propos de l’auteur Pauline Duhamel suit principalement les thématiques crédit, assurance, courtage, technologies, design… Lire la suite Pauline Duhamel Courtier Mamensualité Rue de l’université, Technoparc Futura, 62113 Verquigneul |